Face à la crise du coronavirus, le conflit s’aggrave depuis plusieurs jours entre le secteur du bâtiment et le gouvernement. Les entreprises du bâtiment ne sont pas contraintes de stopper leurs activités malgré la crise sanitaire. Cependant, les professionnels veulent arrêter leurs chantiers, mais les autorités insistent pour maintenir une activité économique jugée essentielle.
Le gouvernement met en garde les entreprises sur l’importance de mettre en œuvre les mesures sanitaires et de sécurité que requiert la situation actuelle.
Confiner les salariés et cesser l’activité
Une situation intenable pour la plupart des entreprises du BTP qui demandent un arrêt temporaire des chantiers. Un arrêt motivé par un engagement citoyen afin de freiner la contamination mais également leur responsabilité d’employeurs vis-à-vis de la santé et de la sécurité de leurs salariés.
Jacques CHANUT assure que « la fourniture de matériaux s’interrompt dans de nombreux endroits, les forces de l’ordre enjoignent à nos salariés de quitter les lieux, les clients refusent l’accès aux chantier et – c’est le plus important au final – nos salariés sont légitimement inquiets pour leur santé. Impossible dans cette situation d’assurer un fonctionnement normal de nos activités. Nombre de nos entreprises ont d’ailleurs été réquisitionnées pour fournir leurs éléments de protection (masques et lunettes) aux hôpitaux de la région et elles l’ont fait avec évidence. »
Arrêts de travail jugés trop abusifs
Selon la Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), les arrêts de travail ont été jugés trop abusifs et démesurés au vu de la situation car le secteur du BTP n’est pas touché par les mesures de fermetures.
L’Etat ayant décidé de prendre à sa charge l’indemnisation des employés contraints au chômage partiel par l’arrêt de leurs activités dans les multiples secteurs frappés par le confinement pourrait se voir remettre en cause celui des entreprises du BTP.
Crainte pour les trésoreries
Comme la plupart des entreprises, les inquiétudes pointes quant aux mesures de soutien annoncées – prises en charge à 100% des jours chômés, reports de charges sociales et fiscales, d’échéances bancaires…
Le secteur du BTP appelle ainsi le gouvernement à « faire preuve de responsabilités » et à autoriser l’arrêt temporaire des chantiers, à l’exception des interventions d’urgence.